Tous les assidus vous le diront : au bout d'un moment de pratique, il devient impossible de penser à autre chose qu'à des techniques de jiujitsu. On en dort plus la nuit, on se prend la tête sur des positions, on construit mentalement son style et tout le reste devient d'un ennui PROFOND.E.Satgé se faisant chier en attendant le prochain cours
Les amis ont beau vous motiver :"Allez viens on va se saouler au pub !" Ou encore : "Je t'offre un week-end au Costa-Rica mec, ça te dit ?" Rien n'y fait.
Tout est futile, minable et saoulant ; et c'est alors que le miracle arrive : des nanas arrivent de tous les côtés en vous pressant de préter attention a leurs ignobles instincts primaires.
Mais ça ne vous fait ni chaud ni froid : vous écartez les prétendantes d'un revers autoritaire de la main (tout en effleurant négligemment un nichon pour la forme) et leur déclarez : "Pas ce soir ! je m'entraine. Ni demain et les autres jours parce que je m'entraine aussi. Eventuellement samedi entre 20h et 22h mais c'est pas sûr. Ciao jolie fée, j'aime quand la courbe de tes yeux fait le tour de mon kimono bleu." Et vous vous barrez avec cette allure de cow-boy constipé caractéristique des défendeiros.
L'actualité vous gonfle grave avec tous ces gars qui se foutent sur la gueule.
Les gesticulations politiques vous laissent de marbre.
Et la boulangère vous pète les cacahuètes à faire toujours la même vanne pourrave quand vous faites tomber la monnaie : "AH CA REPOUSSE PAS HEIN ! HA HA HA! Hein ? AH AH !"
Même vos copains vous paraissent bizarres : leur garde assise est vraiment nulle à chier lorsqu'ils prennent l'apéro chez vous, et ils s'offusquent quand vous leur en montrez les défauts.
Vous comprenez alors que vous êtes foutus.

M.Satgé s'emmerdant comme un rat dans un endroit idyllique.
La seule chose qu'il vous faut désormais c'est de rameuter deux clampins (un qui fera l'arbitre avec un chrono et un qui vous servira), et trouver une zone de non-droit avec des tatamis pour jouer à "FIGHT NOW!"
Avec ou sans kimono, peu importe. Puisque le but sera de retrouver cette sensation géniale de cervicales qui craquent subitement les unes après les autres sur une défense hasardeuse ou un refus d'abandon : klokloKLOCK ! Le poète, qui est en vous ce matin là, applaudit à cet acte de bravoure qui n'a que le soleil et le chrono pour témoins.
Vous avez failli mourir et tout le monde l'ignore. Vous auriez pu rester glander au plumard avec la fille (c'est comment son nom déjà ?) mais vous avez décidé de briser votre couple (qui aurait de toutes façons fini par se barrer en couille tout le monde sait ça) et vous concentrer
sur des étreintes plus sérieuses et un petit peu plus techniques.Des étreintes ou y en a un qui GAGNE A LA FIN.
Avouez qu'entre ça et jouer aux échecs, y a de quoi meubler ses journées.
Ignoti nulla cupido : disait un mec qui s'appele Ovide, et le vieux était pas loin de dire un truc qui se tient.

Ca c'était pour la minute culturelle, comme ça on se couchera un petit peu moins cons ce soir.
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